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Présentation :
"L’auto-édition a toujours existé : ça s’appelle l’édition à compte d’auteur."
Si cet "aphorisme" ne venait pas du PDG du premier groupe français d’édition, il aurait été possible d’en sourire.
Et il ne s’agissait nullement d’un vague propos de comptoir plus ou mois officieux (comme l'Aurélie en fin de soirée après le champagne du SNE) mais d’une interview d’Arnaud Nourry pour un respectable journal LES ECHOS, par David Barroux (rédacteur en chef), Alexandre Counis (chef de service) et Anne Feitz (journaliste).
Du 8 octobre 2012.
Abel Clarté s’en retourne dans sa tombe ? (après avoir popularisé le terme auto-édition à partir de 1975, il est mort, en 1996, en croyant que plus personne ne confondait auto-édition et compte d’auteur !)
Auteur du "manifeste de l’auto-édition" (publié deux jours plus tôt), ma réaction passa naturellement inaperçue.
Elle fut même une exception. Ainsi de tels propos peuvent être balancés sans déclencher une vague de contestations des vigilants écrivains pourtant parfois prompts à s’indigner !
Le 26 juin 2007, ès créateur et chroniqueur de ce site, j’ai été assigné au Tribunal de Grande Instance de Paris par une société pratiquant l’édition à compte d’auteur.
L’auto-édition et le compte d’auteur ne sont pas amis ! Leur approche est tellement différente, divergente, intellectuellement inconciliable...
Monsieur Arnaud Nourry connaît suffisamment l’édition pour le savoir ? Alors, pourquoi ce résumé ? Le groupe Lagardère se sent menacé par l’auto-édition ? Nous qui ne sommes rien faisons peur ? Car comme l’écrivait Aurélie Filippetti "voilà ce qui fait peur, parce que nous sommes le nombre, nous sommes la force, et eux ils sont la minorité qui nous exploite." Non, voyons, on ne peut pas adapter cette harangue des "derniers jours de la classe ouvrière" au si éthique monde de l’édition contemporaine ?!
Une réponse officielle (parfois ironique) agrémentée de quelques textes déjà publiés en livres ou sur internet. Et d’inédits.
Une manière d’éclairer les patrons, lectrices et lecteurs, pas seulement des Echos, qui peuvent avoir pris pour vérité profonde ces paroles sorties de la bouche d’un boss du groupe Lagardère.
Ils étaient trois et personne ne l’a interrompu quand il déclara "l’auto-édition a toujours existé : ça s’appelle l’édition à compte d’auteur." C’est donc bien qu’il est nécessaire de publier sur ce sujet. Aurais-je eu la présence d’esprit de lui opposer "l’auto-édition a existé avant l’éditeur traditionnel genre Hachette : ça s’appelait tout simplement l’édition." J’en doute !
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